La publication du DSM-5, en mai 2013, a fait disparaître le terme Trouble envahissant du développement (TED) du langage de la communauté scientifique. Une meilleure connaissance de la réalité et des caractéristiques propres à cette clientèle nécessitait une nouvelle définition et une catégorisation plus adéquate de cette condition. Ainsi, le termeTrouble du spectre de l’autisme ou Trouble du spectre autistique (TSA) a été instauré. Le TSA regroupe donc désormais l’autisme, le syndrome d’Asperger, le TED non spécifié et le trouble désintégratif de l’enfance, ces appellations ne figurant plus dans la dernière version du DSM.
Le TSA est un trouble développemental sans traitement. Si les premiers signes peuvent se manifester en bas âge, un impact significatif sur le fonctionnement de la personne peut n’apparaître que plus tard. Selon le DSM-5, le TSA est caractérisé par deux catégories de comportements atypiques. La première concerne la communication sociale et les interactions sociales et la seconde, les aspects restreints et répétitifs des comportements, intérêts et activités.
Les difficultés au niveau de la communication et des interactions sociales peuvent se manifester d’une multitude de façons. Tout d’abord, la réciprocité sociale peut être altérée compte tenu du fait que plusieurs personnes autistes vivent dans leur « bulle ». Ces individus ne seront pas forcément portés à diriger leur attention sur les autres. Ensuite, les personnes autistes sont rarement celles qui vont initier les interactions sociales bien qu’elles soient capables d’y répondre. D’ailleurs, elles ont bien souvent une façon qui leur est propre d’interagir avec les autres. Certains répondent par réponses très brèves et succinctes, d’autres parlent sans arrêt alors que d’autres encore fixent intensément leur interlocuteur ou se tiennent très près de lui. Les personnes autistes éprouvent aussi de la difficulté avec la communication non verbale; c’est-à-dire qu’elles n’arrivent pas ni à comprendre ni à utiliser l’intonation, les gestes, le regard, la posture et l’expression faciale qui ponctuent les échanges entre les individus. En terminant, les personnes avec un TSA peuvent trouver difficile de développer, de maintenir et de comprendre les relations avec les autres. Elles peuvent effectivement avoir de la difficulté à distinguer les divers types de relations (amicale, amoureuse, simple connaissance) et à comprendre les règles qui les régissent.
Les personnes autistes démontrent aussi des comportements répétitifs et stéréotypés qui peuvent se transposer dans leurs gestes, leur langage et leur utilisation des objets. Ces personnes présentent aussi une rigidité comportementale qui les pousse à adhérer à une routine ou à une séquence d’actions bien précises qui, si elle est interrompue, leur créera une détresse psychologique considérable. Les personnes avec un TSA ont également un intérêt restreint et atypique pour un sujet bien précis. Généralement, ce sujet monopolise l’attention de la personne et il est alors très difficile de les intéresser à autre chose. Certaines personnes autistes ont finalement une atypie sensorielle; c’est-à-dire qu’elles peuvent aussi bien réagir de façon excessive ou n’avoir aucune réaction aux stimuli sensoriels.